Les solutions d’hébergement alternatives pour séniors

En France, la maison de retraite a longtemps eu le monopole du logement senior. Au fil des années, l’évolution démographique et le vieillissement de la population ont engagé la création de solutions alternatives, adaptées au degré d’autonomie, aux besoins et au budget des personnes âgées. Nous vous les présentons .

Habitat senior

Les résidences services (ou résidences services senior)

Il s’agit d’appartement individuels et adaptés, accompagnés d’une offre de services tels que des animations, un accueil téléphonique, un restaurant, un veilleur de nuit etc. Elles sont à destination des personnes relativement autonomes, seules ou en couple qui seront locataires ou propriétaires de leur appartement. Ces résidences sont non médicalisées. Elles sont gérées par des structures privées commerciales. Le tarif varie en fonction de la résidence et des prestations, et comprend la facturation mensuelle du loyer, des charges locatives et l’abonnement des services. Il est possible de recourir aux dispositifs d’aide (APA et APL) pour financer ce logement.

Les résidences autonomie

De la même manière que les résidences services, il s’agit d’appartements individuels et adaptés accompagnés d’une offre de service. Cependant, à la différence des résidences services, il s’agit uniquement de locations et elles sont à destination de personnes aux revenus plus modestes. Elles sont destinées aux personnes avec un niveau de perte d’autonomie évalué en GIR 5 ou 6, et ayant plus de 60 ans. Elles sont également non médicalisées. Ces résidences Autonomie sont gérées par des structures publiques (comme les CCAS – Centre Communaux d’Action Sociale), et des structures à but non lucratif. Par sa vocation sociale, le coût du logement est modéré. Le tarif comprend le loyer, les charges locatives, les prestations incluses (restauration) et les frais liés aux prestations facultatives (sorties extérieures). Il est possible de recourir à l’APA (aide personnalisée d’autonomie) et l’aide au logement (APL ou ALS) et l’ASH (Aide sociale à l’hébergement).

L’habitat partagé

Il s’agit d’un logement adapté à la perte d’autonomie. Ce sont des petites structures qui peuvent accueillir 2 à 8 personnes. Elles sont réparties entre les espaces privés (appartements autonomes ou chambres), et les espaces communs (salon, cuisine, salle à manger, jardin). Les colocataires bénéficient d’un accompagnement individualisé pour la réalisation des gestes de la vie quotidienne et pour la préservation de l’autonomie grâce à la présence d’assistants de vie. Ils bénéficient également d’un accompagnement collectif par l’intervention de professionnels chargés de la coordination des lieux. Ce fonctionnement permet de mutualiser les frais. Ces projets sont entrepris par des associations, des collectivités territoriales ou des acteurs privés.

L’accueil familial

Il s’agit d’un dispositif permettant à une personne âgée et/ou handicapée d’être accueillie au domicile d’un accueillant familial. Les accueillants familiaux sont agréés, formés et contrôlés par le Conseil Départemental pour accueillir 1 à 3 personnes en perte d’autonomie. Ils partagent leur vie quotidienne, et les accueillis sont intégrés à la vie de famille. L’accueillant est chargé de veiller à la santé, à la sécurité et au bien-être des personnes qu’il accueille. Cependant, l’accueil n’est pas médicalisé. L’accueillant familial est rémunéré pour cette prestation. Le tarif comprend le loyer, les repas, la blanchisserie, l’entretien de la chambre, les sorties extérieures et la présence 24h/24. La personne accueillie peut bénéficier d’aides sociales et fiscales (APA – Allocations personnalisée d’autonomie ; APL – Aide au logement ; crédit d’impôt pour le service à la personne ; ASH – Aide Sociale à l’Hébergement).